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DES TEMOIGNAGES |
![]() Aucun
problème de santé durant scolarité lycée.
Elève doué. Année
math. Sup (prépa privée) : vaccin contre l'hépatite
B présenté comme obligatoire. Donc réalisé.
( 0 – 1 – 2 – 12) En cours d'année, signes de
fatigue, a beaucoup de difficultés à se
lever chaque matin. Ses parents ne comprennent pas :"Travaille 1 heure
sur son ordinateur et se repose ensuite pendant 3 heures". (…)
Fin d'année, commence à se démotiver pour ses études,
arrêterait tout…. Année math. Spé: assez démotivé,
remotivé par ses parents. Refait une seconde année.
![]() Bonne santé
en primaire, n'a pas de médecin traitant. Activités sportives.
Gaie, plutôt joyeuse.. 6e-5e : bonne scolarité, volontaire.
Classe de 4e : vaccin contre l'hépatite B. ( 0 – 1 – 2 – 12 )
. Courant classe de 4e – classe de 3e commence à se plaindre
de la charge de travail, a des difficultés à tout faire,
appréhende quelque peu le lycée.(consulte médecin
pour troubles digestifs , malaise mal défini, grande
fatigue, pleurs).. - Son professeur de français,
à la fin du 1er trimestre s'étonnera : "Je ne m'explique
pas, j'ai beaucoup entendu Elodie les deux premiers mois, bonne élève
qui participe, sait argumenter , puis je ne l'ai plus entendue"
Aurait beaucoup
pleuré en cachette pendant ces trois années, a
consulté médecin pour des troubles mal étiquetés.
Reconnaît qu'elle est toujours fatiguée, le matin
pourrait ne pas quitter son lit. Semble faire beaucoup de gestes "en
économisant". Sélectionne ses amis, ses contacts car doit
gérer son énergie. |
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![]() Lycée: bonne élève, tonique, sportive, appréciée. Aucun souci de santé. Prépa intégrée d'école d'ingénieur - vaccin contre l'hépatite B obligatoire – (0 – 1 – 2 – 12 ).
Courant première se dit fatiguée,
accepte difficilement les remarques, pleure. Fin de
première année, est hospitalisée 10 jours dans
un service de rhumatologie pour des polyarthralgies diffuses
empêchant tout mouvement. Les examens biologiques n'auraient rien
montré de particulier. N'a pas eu connaissance des résultats
biologiques. A sa sortie, les médecins : "Vous pouvez soit ne
jamais refaire de poussées d'arthralgies, soit en refaire de
façon intermittente, soit de façon chronique". (arthralgies
= douleurs aux articulations). Quatrième année, consulte un psychiatre pour rechercher de l'aide. Mise sous Prozac. Fin de quatrième année : stage avec cinq autres élèves ingénieur. En dehors d'elle, trois autres élèves sont sous Prozac. "Il y a en a parmi eux dont les parents sont séparés, ils ne sont pas sûrs d'avoir du travail à la sortie de leurs études!". Cinquième année : en psychothérapie, sous Prozac. Fait son stage de six mois de fin d'études. Fait face mais rencontre beaucoup de difficultés. (…) se dit souvent fatiguée, ne voit pas bien son avenir professionnel. Manque de ressort, trop souvent épuisée.
![]() Bonne santé,
sportif bon niveau. Plusieurs entraînements par semaine. Vaccin
contre l'hépatite B à l'âge de 17 ans. (0 – 1 –
2 – 12 ). |
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![]() Collège
: excellente santé, activités musicales. Classe de seconde
: bonne élève, bon profil. Vaccin contre l'hépatite
B courant classe de seconde. (0 – 1 – 2 – 12 ). Classe de 1ère
scientifique, toujours perçue comme très bonne élève.
Classe de terminale physique. Se plaint de beaucoup de travail, est
très sensible aux annotations des professeurs (jusqu'à
des pleurs). Le matin a souvent cette phrase à la bouche
:"qu'est-ce que je suis fatiguée !" Pour les enseignants,
bonne élève, peut choisir la filière qu'elle désire".
Alors qu'elle voulait poursuivre une filière scientifique longue,
au fil de l'année s'est démotivée. En fin
d'année n'en peut plus. Dernier trimestre difficile. 4/20 en
physique au baccalauréat - coefficient 8 - Très bonnes
notes en langues. Aura finalement son bac.
Classe de sixième : vaccin contre l'hépatite B. (0 – 1 – 2 – 12 ).Actuellement en classe de troisième. Souffre d'une arthrite de hanche (inflammation) depuis plus de deux ans. A eu un corset pendant trois mois, pas d'amélioration. Est sous di-antalvic (sédatif de la douleur). Se dit fatiguée (souvent). Orientation difficile.
![]() Excellente santé en primaire, a du ressort, fait des activités sportives.. Classe de sixième : vaccin contre l'hépatite B (0 – 1 – 2 – 12). A fait des problèmes respiratoires, mal identifiés, fin de sixième, son caractère a changé, changement d’humeur, pleure beaucoup Est en classe de seconde. Aux dires de sa maman, est très fatigable et psychologiquement n'a pas de résistance. Pleure beaucoup (même lors de réunion de famille), très volontaire, a de bons résultats scolaires mais a beaucoup de difficultés à entrevoir une formation, son avenir. Cela fait maintenant plusieurs années qu’elle gère au quotidien un manque d’énergie (économie de gestes…).
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Tous ces jeunes gens appartiennent à l'entourage proche et semi-proche
d'une même personne. Tous ces jeunes évoluent dans des
milieux socio-culturels bons, favorables. Tous ces jeunes jouissaient
jusqu'au moment de la vaccination d'une bonne santé, avaient
du tonus, avaient une scolarité stable, et le plus souvent très
bonne. Tous ces jeunes avaient l'avenir devant eux.
Imaginez une minute, un jeune souffrant en permanence d'une gêne
thoracique difficilement descriptible (comme gêné pour
respirer), d'une sensation de grande fatigue " Je suis épuisé"
, d'un manque d'influx nerveux constant…
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Vaccin contre l'hépatite B à l'âge de 2O ans, infirmière. A eu des périodes où elle était ictérique, a maigri puis a repris du poids plus tard. A un taux d'anticorps anti-HBs très élevé qui a étonné les médecins. A eu un bilan hépatique très perturbé. A été reconvoquée. Maux de tête importants, plus ou moins chroniques. Les médecins lui ont dit qu'elle avait eu une intoxication rénale. A de façon chronique des problèmes digestifs. Dans la voiture, a souvent des nausées. Son ami ne comprend pas :"C'est la tête". A 25 ans maintenant, sur le plan relationnel est " difficile" , en fait est souvent très fatiguée, donc se protège. Rapports assez conflictuels en permanence. Vaccin contre l'hépatite B à l'âge de 2O ans. Aide-soigante. S'est beaucoup plaint de maux de tête, a eu un épisode de grande fatigue. A présenté des troubles de la parole, pour lesquels les médecins ont demandé un E.E.G., un scanner cérébral puis une I.R.M. Rien n'a été décelé de particulier. A maigri de 10 kg ces derniers mois : est méconnaissable. N'a jamais arrêté son travaiL (Sa maman est inquiète de son état de santé).Son ami n'a pas supporté, n'a pas compris son changement d'attitude, de comportement, ses réactions …, et a rompu leur relation.
Et non, Il n’y a pas d’un côté
les «super-jeunes», les «super-ados», et d’un
autre les «souffrants», les «affligés»,
les «dépassés par les événements».
Il y a d’un côté des jeunes gens jouissant d’une bonne
santé, sans souffrance particulière, et d’un autre des
jeunes gens qui pâtissent au plus profond de leur être d’un
geste médical… et qui ont été rendus «souffrants»
et rapidement en difficulté, voire difficulté extrême,
dans beaucoup de situations au quotidien.
![]() Ces témoignages de fatigue majeure d'évolution chronique chez des jeunes vaccinés contre l'hépatite B n'a pas de valeur statistique mais suscite une interrogation quant aux nombre de personnes souffrant de cette pathologie. Ce chapitre ne constitue pas un échantillon représentatif de jeunes, mais résulte de l'observation de l'entourage de l'association.
Notre but est d'attirer l'attention sur le vécu difficile
de ces jeunes, sur plusieurs années, sans qu'à aucun moment
un diagnostic n'ai été posé.
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![]() QUAND LADOLESCENT VA MAL - Dr Xavier POMMEREAU - 1997 Le Dr Xavier POMMEREAU est psyhiatre. Il dirige lunité médicopsychologique de ladolescent au Centre Abadie (CHU de Bordeaux). Les plaintes que nous voulons examiner se signalent par leur intensité, leur cumul, leur persistance, voire leur évolution chronique.
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« Jai mal au fond de moi » , « Me mobiliser
mest impossible », « Perdre conscience me fait oublier
».
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Céphalées récidivantes, maux de gorge à
répétition, déglutitions difficiles, sensations
nauséeuses,. Contractures, fatigue
. Bien entendu, en présence dun adolescent se plaignant dun malaise corporel intense, durable ou répétitif, il ne faut évidemment jamais éliminer sans avis médical une origine organique.
« Je panique à mort » Dans le domaine des craintes plus ou moins raisonnées, il convient de distinguer la peur, de lanxiété ou de langoisse. La peur est lémotion que provoque tout objet réel, dès lors que ce dernier est considéré - à tort ou à raison - comme menaçant et dangereux. Son intensité varie de lappréhension à leffroi ou à lépouvante. Lanxiété et langoisse ont, elles, longtemps été envisagées comme deux composantes distinctes dun même malaise pénible. La première sappliquait au contenu psychique de cet état, se définissant comme le sentiment dun danger imprécis, dune attente menaçante, dune inquiétude extrême. La seconde désignait la valeur concrète, physique, du malaise avec lidée doppression à la quelle renvoie directement létymologie du mot.
Pourquoi entre 1994 et 1997 sont apparus autant de troubles graves et chroniques chez des millions dadolescents, quils habitent une tour de banlieue, un pavillon, ou une villa bourgeoise, quils soient dans des milieux modestes ou aisés, enfant douvrier ou de cadre supérieur ? Question aux adultes : Vous souvenez-vous à lâge de 12 ans, 15 ou 18 ans, avoir souffert dun tel malaise permanent, de sensation doppression dans le thorax, de nausées, de céphalées, vertiges, malaise, etc ? Si oui, dites-le nous. Pour tous ces symptômes, sans exception, se reporter aux myasthénies, syndromes myasthéniques avec atteinte possible des muscles respiratoires. (Pathologie neuromusculaire - Chapitre Nerfs et Muscles).
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